C’était déjà arrivé en Italie avec la conférence de la politicienne radicale Bonino, publiquement mécréante et propagandiste d’avortements depuis des décennies, dans une grande église mais avec beaucoup de catholiques en manifestation et une campagne de presse chrétienne arborant leur opposition irréductible au « sacrilège » organisé par un curé moderniste.
Le cas bruxellois, probablement absolument involontaire de la part du même Attali, le principal conseiller socialiste de Mitterrand et son ami personnel pendant des décennies, a été même très discret, quoique confié à l’écriture, c’est vari silencieuse, mais qui reste dans le temps et pour une audience bien supérieure à celle de l‘homélie (verba volant). Depuis la mort du président français, monsieur Attali n’est pas resté inactif : il est devenu président de la Commission pour la libération de la croissance française avec, en même temps, plusieurs autres présidences prestigieuses toujours au sinistre service de la pensée unique et fièrement du modernisme.
Le titre, naturellement ambigu, mis en exergue dans le livret sur son texte en question, récite : « C’est en se perdant en soi-même qu’on peut un jour s’accepter ».
Très aiguisant dans son analogie très proche dans la forme à la fameuse citation évangélique !
Sauf, évidemment que Jésus n’a jamais promis dans un futur et incertain « un jour » mais naturellement tout de suite, dans la Vérité et avec le centuple dans la vie.
J’ai dévoré immédiatement à la maison la trentaine de lignes (!) du texte. Avec l’espoir de retrouver au moins un écho du principe chrétien fondant l’idée transcendante de la perdition globale personnelle afin de se retrouver vraiment libre, dans une humanité totalement accomplie.
En d’autres termes, mais vraiment évangéliques (les originaux), c’est l’idée de la mort d’un grain, de la petite semence pour qu’elle se transforme en un épi riche de blé prêt à la moisson et au moulin. C’est-à-dire la conscience de sa propre créaturalité reconnaissant le vrai et unique Créateur.
Auquel il ne faut que s’associer en éliminant toute volonté déplacée de puissance, illégitime et inutilement prétentieuse.
Mais voyons ce qu’Attali avait écrit et que le curé bruxellois a trouvé si « évangéliquement » intéressant pour ses paroissiens en complément, présumé prestigieux, de son homélie déjà à risque de redondance. « C’est en se perdant – commence la prétendue exégèse du fameux journaliste positiviste et socialo – qu’Ulysse réalise l’amour de sa femme, que Colomb découvre l’Amérique, que Newton comprend la gravitation. C’est en s’égarant dans le désert que le peuple juif a reçu sa Lois… ».
Notre-prêtre-compilateur-de-service-liturgique n’a pas l’air de s’apercevoir des grossières interprétations, finalement nihilistes plus que faussement savantes – réductives et à côté de la plaque, comme d’habitude – du pseudo-philosophe et économiste, impertinent et falsificateur même bibliste, qui prétend relier la Grâce de la réception des Lois divines (!) au soi-disant égarement dans le désert !? Et qui s’hasarde dans l’inversion manifeste de l’amour fidèle de Pénélope à la place de celui quelque peu… adultère de son mari baroudeur, pendant longtemps et volontairement aventurier (non seulement victime des évènements mythologiques).
Mais, surtout, notre curé s’est encore plus aveuglé par la supposée nouveauté à l’actuelle mode ecclésiale, très moderne et « géniale », d’associer la vérité éternelle évangélique avec le succès de l’actualité mondaine personnifiée par le fameux étatiste : d’autant plus de gauche mécréant.
Il apparaît inconscient que son référent culturel improvisé attribue au simple fait occasionnel de se tromper ou de se perdre dans la factualité, le mérite de réaliser des bienfaits de la science et de la sapience humaine.
Rien de plus irrationnel et anti-chrétien !
Le modernisme, c’est-à-dire la frénésie d’être à la mode à tout prix (même avec la perte de son identité), est vraiment aveuglant ! La propagande des radicaux dont « le model de femme, Bonino, surgit soudainement même au spirituel » (à l’enseigne de plusieurs hauts responsables de la hiérarchie catholique qui ont osé ainsi la définir dans une chorale de louanges à son intention !) pourrait être jugée, sans trop de réserves, conceptuellement moins dévastatrice de ces avis d’Attali imprimés : apparemment inoffensifs et donnés tranquillement par acquis.
D’autant plus, maintenant, avalisés dans un prestigieux livret liturgique (!) avec lequel les fidèles (résiduels) prient dans une grande église historiquement du centre de la capitale européenne, celle du Sablon.
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