Tabous et bouches cousues de la Mer du nord jusqu’au Canal de Sicile : personne parle, surtout dans les médias, du fait que le secteur publique est incroyablement excédentaire depuis des décennies. Les politiciens des pays européens et les syndicats le cachent même activement. Les pays de l’UE ont cumulé dans le dernier demi siècle des postes de travail d’assistanat, dans une orgie d’emplois fictifs et parvenus toujours plus à l’inutilité dommageable. La pléthore gigantesque est devenue tellement grave, avec des conséquences économiques de grande dévastation sociale, que la seule comparaison possible est, paradoxalement, celle de la réduction radicale et contraire des travailleurs réels du secteur privé. Le progrès technologique, surtout informatique, et la rationalisation organisationnelle des procédures techniques ont porté à rendre essentiels et extrêmement réduits les postes de travail dans le secteur industriel et des services. Le même phénomène s’est naturellement produit en agriculture. Le seul secteur traditionnel en constante expansion, depuis une cinquantaine d’années, est celui étatique et étatiste, malgré la conséquente crise économique ait légèrement ralenti – il va de soi – cette tendance écervelée.
L’augmentation vertigineuse de la taxation sur le dos de la population active dépend, naturellement, de cette surabondance scandaleuse et honteuse enregistrée dans tous les pays européens. Ainsi, aussi les propos de certains politiciens (rares et généralement dits, d’une manière aussi offensive, de droite ou populistes) demeurent pratiquement inefficaces : le coût des salaires et des privilèges des fonctionnaires sont pratiquement incompressibles et toujours plus colossaux !
Les États, surtout européens, ont été obligés de s’endetter progressivement pour faire face à leurs dépenses devenues entre-temps océaniques. En réalité, ces dettes, désormais sans aucun espoir de pouvoir être remboursées régulièrement, augmentent implacablement partout dans une mesure plus ou moins importante et déshonorante. Et ceci, dans la réelle et égoïste insouciance des masses populaires qui, en continuant à vouloir vivre au dessus de leurs moyens, ont pratiquement décidé que le coût de leur hédonisme, substantiellement et progressivement clochard, devra être payé anti-démocratiquement et d’une manière infamante par les générations futures : la chose est déjà en acte pour les actuels travailleurs et pour une grande partie des jeunes, aussi sans travail. Et sans futur.
Certes, le délit encore plus grave de ces deux dernières générations (parmi lesquelles, la nôtre !) est celui de l’absurde dénatalité malthusienne et massifiée pour avoir moyennement réduit, dans leur nombre, le populations civiles et économiquement développées. Ce crime, du reste, provoque même l’épouvantable pénurie de jeunes qui devraient payer ces dettes. La fausse solution de immigrés du tiers monde, tous misérables et rendus démunis de tout et à accueillir à gogo – avancée par les nihilistes de la pensée unique surtout de gauche (et de l’Église officielle) – rend toute la chose sans des véritables solutions actuellement possibles… En effet, ledit hédonisme très et trop fourbe outre que progressivement clochardisant toute l’économie occidentale, est devenu un model truqué et dilatoire (non à l’infini, il va de soi) fondé sur l’irresponsabilité, praticable seulement à terme et par ailleurs déjà échu. La pléthore du fonctionnariat étatiste en constitue l’objective nouvelle classe sociale indépendamment de ses intentions subjectives et volontaristes. C’était donc fatal et écrit dans le ciel que l’irresponsabilité opérationnelle aurait caractérisé, même sur le plan moral, les coutumes et le comportements sociaux contre toute éthique. Lorsque on est excédents avec évidence en nombre, il est absolument prévisible que les injustices se multiplient – même avec l’arrogance totalitaire – et que l’on arrive aussi à… se faire régulièrement et facilement pointer sa propre fiche de travail sans y être : fatal !
À part l’intrinsèque et intolérable immoralité de ces « malins du pointage », il faut reconnaître que le manque de fondement de tous ces postes de travail inutilement publiques ne justifie nullement de se rendre assidument tous dans le bureau ou dans la fabrique étatiste : pour n’y faire grande chose dans des fonctions bien reparties avec les autres fonctionnaires, dans une « dépression systématique » propre de la job evaluation inévitablement improductive ! Surtout par rapport à la productivité nécessairement forcenée et symétrique des véritables travailleurs du privés toujours plus contribuables et hypertaxés (et en constant risque de licenciement). On a calculé, par exemple en Italie, que pas moins d’un million sont les postes de travail rémunérés en surnuméraire avec un coût constamment insoutenable depuis au moins la fin des années 60. Et ceci, avec la constatation de la part de plusieurs enquêtes objectives, réalisées aussi par des organismes à l’étranger. Du reste, c’est l’évidence qui est sous les yeux de tout le monde à le répéter inlassablement. On peut trouver même pire (en Grèce) ou mieux (en Allemagne), mais la donnée de base est toujours la même : pour l’étatisme. C’est-à-dire, le bureaucratisme, le cancer le plus grave de notre ère, avec les dettes publiques et l’horreur de la dénatalité.
L’étatisme, en réalité, est surtout le péché le plus répandu contre Dieu et Sa rationalité car il affirme et pratique la priorité lobotomisée de l’État sur le christocentrisme trinitaire ! D’autant plus que les politiciens, aussi le plus volontaires, n’arrivent même pas à commencer à résoudre ce type de problèmes, aussi sur le plan limité à l’économique, et depuis déjà pas moins d’une quarantaine d’années : tâche du reste impossible pour la seule politique. Comme il s’agit d’un problème structurellement religieux, culturel et aussi anthropologique, on ne peut le résoudre que sur le plan global.
Mais, justement, nous sommes face à une société internationale qui non seulement refuse les lois divines millénaires, mais elle se consacre, irresponsablement et déraisonnablement, de plus en plus au nihilisme athée et laïciste. À la cause elle-même des problèmes à résoudre.
Même l’Église s’est généralement retirée passivement, dans le silence opportuniste et dans le spiritualisme abstrait. Le tout, pendant que monseigneur Paglia, de la communauté de saint’ Égide et plurichargé de nombreux titres, tisse un retentissant éloge historique du super radical, militant athée et fauteur d’avortements, Pannella. Sans que pape François se déchire ses vestes pétriniennes et l’« excommunie ».
Prions !
Laisser un commentaire