Pour rendre hérétique tout le Catholicisme il suffit de mélanger la rigueur de sa Tradition théologique et ecclésiale avec la moindre de ses multiples tendances hétérodoxes. L’Église catholique inclue et, après le dernier Concile, ne condamne plus explicitement les hérésies !
La dernière condamnation dogmatique a été – que je me rappelle – de Pie XII, en excommuniant solennellement le communisme. Son successeur, à peine une dizaine d’années plus tard, Jean XXIII (le Pape Bon) proclamé par après saint, a fait conclure (sans aucune mémoire !), non plus tard de l’ouverture de « son » Concile, auto-dénommé absurdement « exclusivement pastoral », un accord à Metz avec la contrepartie direction athéiste et ultra-laïciste de l’époque l’Union Soviétique. Par le biais d’une délégation présidée par le cardinal français russophone Tisserant et ayant comme objet que l’Église n’aurait pas traité, même pas au passage, le thème crucial et historique du communisme. Et ceci, dans la suprême Assise romane, par définition universelle et dogmatique ! En échange, le sommet totalitaire communiste mondial aurait permis – oh suprême concession ! – à certains prélats orthodoxes de sortir du malheureux empire collectiviste soviétique pour participer comme observateurs à l’Assemblée sacrée di Rome… Même l’actuel Pontificat a conclus, il y a deux ans, un accord encore secret – on suppose analogue et, dans les fait, constaté autant funeste – avec le résiduel gouvernement communiste chinois d’un milliard et sept-cent millions de sujets culturellement esclaves et supposés toujours consensuels. Et ceci, nonobstant le fondamental aveu – de la part des mêmes dictateurs-dirigeants marxistes ! – proclamé en 1989 spontanément et publiquement au niveau planétaire, relatif à la faillite éclatante du communisme. Et, surtout, de la très réitérée « parresia » par Pape François lui-même : le mot grec indiquant la franchise ouverte, du comportement dit pontife et en pleine attitude conséquente à tout son pontificat rigoureux…
Le principe explicite d’hérésie au catholicisme a ainsi été en fait « dépassé », en affirmant un autre tout à fait différent – comme d’habitude tacitement – pour la loi personnelle. À savoir la simple volonté, même intellective individuelle dite arbitraire, deviendrait prédominant sur tout : même sur le nouveau droit classé premier, automatique et inviolable (toujours implicitement) d’émigrer dans le Pays civil, développé e religieusement identitaire, choisi individuellement ! La fin, donc, des souverainetés populaires même sur la territorialité nationale ! C’est-à-dire, l’acceptation de l’anarchisme anti-étatiste (tout de même étatiste !) come dominante sur la Liberté religieuse de l’Église, sauf sur le non critiquable décision individuelle d’entrer et s’établir dans la maison d’autrui ! Et ceci, particulièrement en Italie et malgré toutes les conditions politiques, économiques et culturelles qui pourraient être aussi contraires et déjà légalement établies. Exactement comme les législations des actuels Pays non seulement européens le prévoient. Et le pratiquent, si bien avec des marginales contradictions permanentes.
C’est bien aussi celle-ci la raison pour laquelle saint Pie X, en 1907, proclama son encyclique « Pascendi », dans laquelle il défini l’idéologie moderniste (combattue depuis quatre siècles comme la naissance du désastre protestant) à l’enseigne de « synthèse de toutes les hérésies ».
Déjà le Concile de Trente, dans le seizième siècle, et avec les batailles très aigues contre le casuisme menées par après par Pape Pie IX avec son « Syllabe » contre le modernisme de la moitié du dix-neuvième siècle, avait individué, dans cette idéologie au plus haut degré dévastatrice, le pire ennemi du Salut divin. Et propre de la suprême et éternelle Église (catholique) fondée et chargée directement de la part de Jésus Lui-même pour générer et garder l’essentiel dans la culture non seulement jaillissant de la civilisation : l’unique et seule Vérité religieuse sans laquelle rien a du sens. En effet, même pas le principe basique de la responsabilité individuelle et personnelle est contemplé par cette contre-culture endémiquement hérétique. Et ceci pendant que les églises se vident toujours plus, la culture diabolique de la gnose, la civilisation païenne de la responsabilité illimitée qui, en effet, est soutenue jusqu’à identifier la Charité sans aucune vérité. Et surtout, sans la Vérité christocentrique ! Célébrée depuis des millénaires par l’Église avec sa culture – tant invoquée par saint Jean-Paul II – qui a dû et doit toujours être très combattante. Pour la conquête laborieuse dans la Vérité, pour la glorieuse histoire des Martyres qui, encore de nos jours, saigne plus ou moins partout.
En ajoutant au plus paradisiaque grand cru une dose de vulgaire ou suave gazeuse, ou bien en mode bien pire, de vénéneuses bonnes volontés intentionnelles franc-maçonnes, on ne peut que le rendre imbuvable voire mortellement toxique : c’est bien celle-ci la naissance de chaque hérésie.
Voilà donc en vue la banalité immanentiste du modernisme qui « soigne » la Vérité suprême du Christianisme avec tous les médicaments des autres « intelligences » et religions dites « humanistes », volontaristes et psychologistes, produites par le monde e par sa mentalité perverse et réductionniste. À la tête de ces « messages pseudo-religieux », rationalistes e surtout faux, se situe presque toute la recherche philosophique « moderne » qui, depuis l’aube de la Renaissance, s’est posée vainement de vouloir détruire les principes du religieux théologique. Conflués contre l’incomparable pensée véritative thomiste, par le biais de la soi-disant exclusivité humanistique dite rationnelle (en réalité très souvent exclusivement rationaliste). Et voilà ainsi le triomphe de l’écologisme, anticatholique par définition, défini seulement panthéiste par toute la plus haute conception chrétienne. Après avoir acquise dans le portefeuille hérétique des stupidités idéologiques la suprématie scélérate e l’étatisme des États, voilà maintenant celle en acquisition de la soi-disant « nature » que Dieu a créée pou être soumise, vraiment soumise, à l’homme. Malgré, naturellement, le respect maxime que l’on doit (toujours) pratiquer pour tout la Création. Laquelle présume un créateur, le Créateur qui s’est révélé par après Trinitaire explicitement même dans la Chair. L’actuel Pape devrait en parler amplement plutôt que courir après, en intermittence, avec ses prêches, ses actes et ses encycliques alignées aux modes soi-disant écologistes et gnostiques, inévitablement hérétiques et annonçant l’avent de l’Apostasie : sur la ligne de l’actuelle Europe de Bruxelles. Celle traitrise dite de l’Union Européenne par rapport à l’initiale des pères fondateurs vraiment catholiques (Adenauer, Schuman e De Gasperi). Celle bouleversée qui soutien, de nos jours, l’horrible NOM (Nouvel Ordre Mondial), le projet politicien mondialiste, onusien et franc-maçon. Ce n’est pas par hasard si tous les mouvements et partis bourgeois ont tendance à en réaliser le dessein le plus tôt possible. C’est-à-dire le chaos indifférencié, déraciné avec l’identité a-historique et dévirilisée, privée de contenus sinon ceux de l’immanentisme de la consommation aliénante, et a gogo. Abrutissant au maximum et pour lesquels les catholiques, sans une leur unité évangélique et sans un leur parti authentique et identitaire, agissent en diaspore et votent d’une façon indifférenciée et diabolique.
Pourquoi n’importe quelle tendance moderniste adoptée par le Catholicisme peut le rendre inévitablement dualiste et hétérodoxe dans son organicité intégrée et toujours bipolaire ?
Les hérétiques immanentistes (horizontaux) nettement séparés et alternatives aux spiritualistes (verticaux) n’existent pas. Il est fatal qu’une hérésie indue en même temps l’autre correspondante d’une façon intrinsèque : si on est dédié à l’idée pour laquelle l’affirmation dans le factuel de l’existence, la seule et unique volonté de l’homme ne peut pas échapper à celle de l’au moins douteuse existence de Dieu et de son univers spirituel. Désormais même les plus futés philosophes ne peuvent plus, légitimement, se priver de l’éventualité de croire dans le Dieu nié par tout les positivistes abrutis de l’histoire. D’autant plus que leur recherche a montré tout de même la parfaite rationalité (non seulement théoriquement possible) du Christianisme : surtout et avec l’évidence catholique, qui s’est incarnée dans la civilisation occidentale. Le scientifique-philosophe français profondément catholique, Blaise Pascal, en a été peut-être le plus illustre témoin contre toutes les propositions athées et scientistes, déjà dans le dix-septième siècle. Le choix du Catholicisme moderne de ne plus condamner officiellement aucune hérésie corrobore l’idée que, une fois atteint le modernisme, il n’est plus possible échapper à son symétrique et contemporain spiritualisme. De cette façon, désormais, on est en face à l’acceptation « évidente » de la simultanéité oscillante de l’hétérodoxie concernant l’une ou l’autre. Pourquoi oscillante ou plutôt intermittente ? Le Catholicisme ne l’est absolument pas, il ne l’a jamais été sauf dans des périodes brèves où ses déviations ont été rapidement battues. L’orthodoxie ne peut être que christocentrique. Toute la conception ne peut être que la célébration du « Je sui la Voie, la Vie et la Vérité » de Christ, de l’unique et véritable religion, donc, celle dans laquelle la religiosité ait bien cloué, dans une façon indissoluble l’horizontalité du bras élargit et humain de la Croix à celui vertical de l’éternel divin !
C’est dans cette unique et irréductible synthèse que débute le Mystère chrétien et religieux de l’humanité. Autrement on est sans issue dans l’alternance tragique d’une farce infinie entre les deux polarités hérétiques, restées victimes marquées par le « Péché originel » jamais confessé et, par conséquent, inexistant ou impardonnable. Bien autre chose, donc, que le total non-sens de l’œcuménisme ; que la complaisance avec les passions humanoïdes et « trop humaines » ; que le « réformisme obligé et forcené, jamais cru vraiment nécessaire » ; que les accords (de surcroît secrets) avec les pouvoirs antichristiques de l’histoire ; que la confluence vers de « nouveaux ordres mondialistes gnostiques » avec les étatistes laïcistes qui gouvernent le monde ; que les silences très loquaces autour des horribles hécatombes (!) des assassinats avortistes et sur les écervelés théorèmes du soi-disant gender, enseigné directement à l’école aux enfants résiduels devenus presque, sinon complètement, en propriété de l’État…
L’Église catholique doit ainsi se reconvertir et ses fidèles doivent plonger dans la prière (souvent même déniée, de facto, comme actuellement celle suprême de l’Adoration eucharistique !). Et dans la recherche méticuleuse déjà très structurée (et jamais exhaustive) culture de la Foi éternelle, toujours à l’attaque de la gloriole en diabolique et constante embuscade.
Ainsi, comme aujourd’hui, le modernisme est l’hérésie la plus masquée de l’Antéchrist historique, jamais apparemment, complètement et de façon accomplie hétérodoxe : mais, comme toujours, antireligieux et anticatholique !
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